Des chercheurs français ont conçu un polymère qui peut être chauffé et remodelé, et reste encore aussi résistant que bien des plastiques industriels connues, selon une étude parue jeudi dans la revue Science.
Le matériel est inhabituel parce qu’il “peut être utilisé à plusieurs reprises à des températures élevées … il peut même être broyées et recyclées dans une nouvelle forme tout en conservant les propriétés mécaniques du matériau d’origine”, a déclaré à l’étude.
Des formes complexes “peuvent facilement être réalisées sans avoir recours à un moule” et puisque le matériau ne fond pas, les outils de précision chauffant ne sont pas nécessaires et un simple sèche-cheveux est suffisant, a-t-il ajouté.
Une fois développé, le matériau pourrait trouver des applications dans les pièces d’avion et d’automobile, de construction, d’électronique et d’équipements sportifs.
Jusqu’à présent, les polymères synthétiques ont été divisés en deux classes – les thermoplastiques qui peuvent être fondus et remoulés, et les thermodurcissables qui sont transformés en liquide, puis sont infusés chimiquement pour être moulé dans une forme permanente.
Ces derniers sont plus forts et plus stables, en particulier à des températures élevées, et sont souvent utilisés dans les avions. Mais ils ne peuvent pas être décomposés à nouveau et remodelés.
Le matériel créé par Damien Montarnal et ses collègues de l’École Supérieure de Physique et Chimie Industrielle de Paris, est aussi fort qu’un thermodurcissable mais peut être manipulé à plusieurs reprises sous différentes formes.
“Il peut même être broyé et recyclé dans une nouvelle forme tout en conservant les propriétés mécaniques du matériau d’origine”, a déclaré l’équipe lors de l’étude.
Le matériel n’a pas encore atteint une production de masse, mais les chercheurs ont souligné que le processus pourrait être “facilement augmenté en fonction de la demande et généralisé à d’autres chimies”.
Démonstration vidéo :
Informations complémentaires : Silica-Like Malleable Materials from Permanent Organic Networks, Science 18 Novembre 2011: Vol. 334 no. 6058 pp. 965-968. DOI: 10.1126/science.1212648
Via l’article original de Physorg, traduit de l’anglais par Sébastien B.
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