L’Organisation des Nations Unies a pour objectif de restaurer 150 millions d’hectares de terres dégradées dans le monde entier d’ici à 2020 – mais les spécialistes de la restauration écologique basés à la University of Western Australia soulignent que cela se révélera être un défi de taille, à moins que les gens comprennent qu’il faudra plus que simplement planter des arbres.
Myles Menz, candidat-doctorant de l’École de l’UWA en biologie végétale, est l’auteur principal d’un article publié dans Science, qui soutient que les lacunes dans les connaissances doivent être identifiées, les capacités développées et la recherche traduite en actions politiques et pratiques, afin de réussir dans les projets de restauration à l’échelle des paysages.
Avec l’aide du professeur et lauréat australien Fellow, Kingsley Dixon et, le professeur Winthrop, Richard Hobbs, M. Menz propose un plan en quatre points pour assurer une bonne qualité et suivi de la restauration, tout en ayant la reconnaissance qu’une prévention des pertes et dommages environnementaux sont mieux que la réparation après sinistre.
Leurs quatre points sont les suivants :
- Identifier les régions avec des exigences élevées de restauration (comme les terres arides, qui souffrent cruellement du changement climatique) ;
- Identifier les lacunes dans les connaissances et hiérarchiser les besoins de recherche ;
- Créer des pôles de connaissances de restauration environnementale ;
- Exposer la viabilité politique de la restauration en montrant les avantages économiques et sociaux qui assureront leur faisabilité.
Les auteurs mettent aussi en lumière un certain nombre d’échecs et de succès internationaux à ce sujet, et soulignent que dans certaines régions – comme la zone prioritaire de la biodiversité mondiale au sud-ouest de l’université australienne – les besoins de restauration dépassent de loin les connaissances scientifiques.
« La science de restauration est souvent loin des revendications concrètes », a écrit dans l’article M. Menz. « Préalablement la restauration des forêts du sud-ouest de l’Australie, elle consistait à planter des espèces non-indigènes et non-locales, se basant sur ce qui était la meilleure pratique de l’époque. Par conséquent, des programmes scientifiques ont été entrepris afin de combler ces lacunes dans les connaissances ».
Les auteurs citent d’autres initiatives comme China’s Great Green Wall (la Grande Muraille Verte chinoise), où de grandes plantations d’arbres non-indigènes auraient endommagé plus encore les écosystèmes locaux.
L’objectif des auteurs est de mettre en évidence les questions auxquelles ces projets de grande envergure devront faire face, tout en priant la communauté de restauration des milieux écologiques de penser globalement, et de s’engager avec plusieurs intervenants afin de renforcer les capacités à relever ces défis.
Citations de Science Alert, via University of Western Australia
Crédit image À-la-Une : Les quatres points sont : identifier les régions avec des exigences élevées de restauration, identifier les lacunes dans les connaissances, créer des pôles de connaissances, exposer la viabilité politique de la restauration en montrant les avantages économiques et sociaux. © JohnnyLye / iStockphoto
[…] L’Organisation des Nations Unies a pour objectif de restaurer 150 millions d’hectares de terres dégradées dans le monde.. […]