L’institut de Recherche en Technologie Industrielle de Taïwan (ITRI) a développé un papier électronique très flexible qui est ré-inscriptible et réutilisable. Conçu de manière similaire au mémo électronique Boogie Board, il n’y a pas besoin d’électricité pour garder l’image à l’écran. L’institut est en pourparler avec des industriels locaux et américains. Ils ont reçu le premier prix du célèbre « Technology Innovation Awards » de la part du Wall Street Journal dans la catégorie « Materials and Basic Science and Technology« .
L’institut à but non lucratif de développement et de recherche décrit sa technologie i2R e-Paper comme une plaque à cristaux liquides. Son nom de code (ndr : i2R) trouve son origine dans le nom de la molécule du cholestérol. La technologie d’affichage par réflexion utilise les sources de lumières ambiantes pour afficher des images jusqu’à 16 niveaux de gris, sans recourir au rétro-éclairage des écrans LCD. La résolution d’affichage des images et du texte est de 300 dpi. Ces derniers sont stockés et transférés grâce à la chaleur comme fonctionnaient les anciens télécopieurs thermiques. Cette méthode a été adaptée pour ne nécessiter qu’une tête de lecture chauffant à 86°C et dissipant 37W pour chauffer la couche de cristaux liquides afin de faire virer les molécules du clair au foncé. La différence d’un e-Paper i2R déjà imprimé et une feuille classique réside dans le fait que son contenu peut être effacé et réutilisé ensuite. ITRI estime que sa feuille mince en plastique flexible – qui a la possibilité d’être produit dans un certain nombre de tailles différentes – est ré-inscriptible jusqu’à 260 fois avant de devoir être remplacé (même si les techniciens s’appuyant sur cette réalisation ont réussi réécrire des centaines de fois au-delà de cette limite).
Une fois arrivé à sa fin de vie, le substrat en plastique PET, le composant des cristaux liquides de haute densité moléculaire, les matériaux des pigments d’absorption de la nano-couche ainsi que l’électrode d’argent sont tous recyclables.
L’institut affirme que les stylos-marqueurs composés de solvants à l’eau peuvent être utilisés pour écrire des notes. Leur produit étant lavable après utilisation.
Les couleurs rouges, vertes et bleues peuvent être produites en ajoutant des hauteurs sphériques différentes composites – échangeurs d’ions – au cours du processus, rendant le e-Paper I2R évolutif pour des applications futures en couleur comme des e-livres, magazines et journaux.
ITRI voit en sa technologie, un produit étant en mesure de remplacer immédiatement le papier pour la courte durée de vie d’éléments comme les bannières publicitaires, badges d’identification visiteurs d’entreprises, les cartes de transport, de musées ou des billets de stationnement.
« C’est un fait qu’une partie importante des papiers quotidiens imprimés de bureau seront jetés dans les jours ou semaines après leur utilisation», a déclaré le Dr Chen Janglin, directeur général du Centre de Technologie de l’ITRI. « Les capacités de recyclage et de réutilisation de l’e-paper I2R, les effets positifs sur l’environnement et à faible coût de production, ouvrent la voie à l’acceptation en masse des technologies e-Paper durables. »
La technologie e-Paper a déjà été licenciée par la « Taiwan’s ChangChun Plastics » qui prévoit de commencer la production massive de test dès l’an prochain.
Source :
– http://www.zeitnews.org/applied-sciences/itri-develops-re-writable-bendy-and-electricity-free-e-paper.html
– http://www.gizmag.com/itri-develops-rewritable-reusable-epaper/20271/
Traduction de l’article ZeitNews.
260 réécritures, c'est peu, même pour l'utilisation suggérée (ça me fait penser aux SSD en informatique.Qu'entend on exactement par "l'ensemble est recyclable" ? Pour un même usage, en matière première d'autres produits ? Décomposable dans le sol ?Quel est le bilan énergétique de 260 réécritures ? Je me méfie de tels objets présentés comme "écologique" mais où entre, à un moment ou un autre, bien masquée, la fée Electricité (ie: le démon Nucléaire)