Traquer les rayonnements est un exercice délicat et demande beaucoup de temps car il est difficile de voir où sont les zones à problèmes. La radiation ne se répartit pas uniformément sur une surface, augmentant les difficultés à déterminer où un nettoyage est nécessaire (en général cela se fait en marchant autour de la zone avec un détecteur, un travail qui est vraiment, vraiment lent).
Pour simplifier la tâche, Toshiba a développé ce qu’il appelle une Caméra Gamma Portable. Elle compile les données de rayons gamma avec des images pour créer à la volée des cartes visuelles des points de rayonnement calorifique.
La caméra en elle-même est de la taille d’un grand caméscope et enregistre à la fois des images traditionnelles grâce à un capteur d’appareil photo basique et des données sur le rayonnement par le biais de semi-conducteurs intégrés dans l’appareil. Ensuite, via un dispositif de traitement du signal, il les combine en une seule image qu’il superpose et affiche les données finales sur l’écran de la caméra.
Les codes couleurs, identiques à ceux des cartes météorologiques (rouge pour «danger», puis orange, jaune et enfin vert pour dire que tout est «OK»), indiquent à l’utilisateur où le rayonnement est le plus élevé et quelle est son intensité. Cela permettra aux investigateurs d’enquêter plus rapidement sur les zones à risque et les marquer pour le nettoyage . Ces codes sont aussi un moyen rapide et efficace pour les équipes de nettoyage de vérifier leur travail et de s’assurer que les hotspots radioactifs auront complètement disparu avant de repartir.
Toshiba va tester dans un court laps de temps les champs d’action de leur outil, en collaboration avec la ville de Fukushima au Japon, ce mois-ci. Si tout va bien, la caméra pourrait servir pour une utilisation régulière au sein des gouvernements centraux et locaux du Japon vers le début de l’an prochain.
Traduit de l’article original de PopularScience, via l’AFP, par Sébastien B.
C’est quand même assez hallucinant les récents progrès de la science ! Même si au fond de moi je n’espère pas que l’on ait besoin d’un tel appareil dans un futur proche (quand on pense aux catastrophes récentes !)…