Les villes subissent de plus en plus de contraintes que ce soit au niveau de leur planification de développement, la pollution, la circulation, (…), si bien qu’un nombre de personnes de plus en plus important considèrent que nous devrions repenser et rebâtir dans d’autres endroits, en laissant les segments tribaux actuels à l’abandon ou encore, les recycler totalement¹².
Pendant que l’idée ci-dessus fait son chemin, Nathalie Holmes, une contributrice de notre partenaire New Scientist, s’est posée les questions suivantes pour nos villes actuelles : « pourquoi ne pas nous faire pousser des plantes sur les côtés de gratte-ciel ? Et pourquoi tout cela ne serait-il pas irrigué par de l’eau de pluie de ruissellement ? Nos environnements urbains modernes suscitent des idées innombrables pour l’innovation en matière de durabilité. Mais que va-t-il vraiment se passer ? »
Il est vrai que des innovations sont toujours possibles dans nos villes, à condition que les politiques locales s’accordent à cela. En France, le moindre changement structurel de bâtisse est une chose complexe à mettre en place. En effet, malgré les nombreuses demandes, très peu aboutissent due à de nombreux freins comme les emplacements historiques, les ‘couleurs locales’ à respecter, l’administration, les fonds,… Nonobstant, des actions positives sont tout de même en cours.
Deux organisations, le BMW Guggenheim Lab et les projets FutureCityLab, ont toutes les deux été conçues dans l’idée que la collaboration citoyenne est la clé de l’amélioration des villes et de la qualité de vie de leurs habitants.
Le 15 Juin, le Laboratoire de Guggenheim a lancé la phase deux de son ‘Urban Think Tank’ (groupe de réflexion sur la ville) pour atteindre cet objectif. La structure temporaire fait actuellement un tour du monde qui durera en tout six années, et qui a débuté à New York, l’an dernier. Actuellement, dans le complexe Berlin’s Pfefferberg, le laboratoire organise aussi des ateliers visant à s’attaquer à la fois à des problèmes locaux et mondiaux, et s’emploiera dans un futur proche à lancer des projets régionaux.
Alors que le laboratoire de Guggenheim favorise les faces-à-faces, FutureCityLab est une initiative développée pour tirer parti des nouvelles technologies collaboratives et de la puissance d’Internet pour rassembler les gens d’un large éventail de domaines et de lieux. La plate-forme open-source en ligne a été créée il y a tout juste un an et demi par une équipe internationale d’ingénieurs, d’universitaires et de scientifiques qui s’efforcent de mettre en relation des idées et un dialogue, dans le but de démarrer des transformations urbaines dans le monde réel pour 2050.
Pour le moment, « Nous ne croyons pas à une solution qui s’adapte à tous, mais à des stratégies générales qui, pourtant, doivent être adaptées à chaque lieu, société et culture », explique le co-fondateur et conservateur, Daniel Dendra. « Depuis que nous sommes un réseau mondial, notre force est que nous avons des discussions globales, mais aussi des connaissances locales ».
© Natalie Holmes
À Berlin, le FutureCityLab a créé pour la première fois un centre physique pouvant accueillir des ateliers et autres événements. Pour ceux qui visitent, des schémas de travaux griffonnés ornent les murs. Sont également exposés des exemples de visions de collaboration créées sur le site FutureCityLab, y compris un plan pour l’écologisation urbaine à Berlin qui utilise l’agriculture verticale pour répondre aux besoins de la ville, et une solution à l’effet d’îlot de chaleur à Paris, qui utilise le vent et solaire pour contrôler la température extérieure.
Jusqu’à présent, il y a eu des événements portant sur des sujets comme le péri-urbanisme – qui traite de la croissance autour et entre les grandes zones urbaines – et l’avenir de la mobilité. Dendra espère que les discussions du jeune réseau trouveront leur place et, éventuellement, commenceront à façonner les villes de l’avenir. « Nous sommes encore dans une phase de découverte, où le processus est très important pour le développement de nos objectifs et de nos stratégies ».
Une question au cœur de ces projets est la meilleure façon d’intégrer l’apport de sources tout en gardant les choses claires et cohérentes. « Nous sommes un groupe d’individus, mais nous ne sommes pas en fonction dans le même studio, ou la même ville. Nous voulons communiquer d’une manière très simple et directe, même si les visions qui sont élaborées au laboratoire sont très complexes et impliquent beaucoup de recherches, elles peuvent être communiquées dans une vue unique », a déclaré Dendra.
En menant des discussions sur les solutions possibles, FutureCityLab espère que la feuille de route globale de la durabilité va prendre forme. L’événement de Berlin est leur plus grande étape visant à influencer la planification urbaine dans les villes à travers le monde, mais, comme le souligne Dendra, des changements devront se produire bientôt. « Si vous imaginez l’aménagement urbain sur un délai d’environ 20 ans, cela signifie que nos visions pour 2050 sont des visions pour l’après-demain. Il n’y a pas beaucoup de temps ».
Citations de New Scientist
Crédits images à la Une : Christian Richters/2012 Solomon R. Guggenheim Foundation
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