Le géant japonais de l’électronique Sony a révélé jeudi une technologie qui génère de l’électricité à partir de morceaux de papier.
Durant la foire des produits respectant l’environnement à Tokyo, Sony a invité des enfants à mettre du papier dans un mélange d’eau et d’enzymes, secouer la solution et attendre quelques minutes pour voir le liquide se transformer en source d’électricité, alimentant un petit ventilateur.
« C’est le même mécanisme dont se servent les termites, en mangeant le bois pour obtenir de l’énergie », a déclaré Chisato Kitsukawa, un responsable des relations publiques chez Sony.
Alors que la recherche universitaire a déjà eu lieu sur ce type de production d’énergie, la preuve de concept lors des manifestations sont rares, dit-il.
La démonstration a été conduite en partie par Sony dans le but de développer un type de sucre pour des «batteries bios» qui transforment le glucose en énergie.
Le papier déchiqueté ou des morceaux de carton ondulé ont alors été utilisés lors de la foire dans le but de fournir la cellulose, une longue chaîne de sucre de glucose qui recouvre les parois des plantes vertes.
Les enzymes sont utilisées pour briser cette chaîne. Le sucre résultant est ensuite traité par un autre groupe d’enzymes dans un processus qui fournit des ions d’hydrogène et des électrons.
Les électrons circulent à travers un circuit externe pour produire de l’électricité, tandis que les ions hydrogène se combinent avec l’oxygène de l’air pour créer de l’eau.
« Les «BioBatteries» sont écologiques et ont un grand potentiel, car elles n’utilisent pas de métaux ou de produits chimiques nocifs », dit Kitsukawa.
« Mais la technologie est loin de la viabilité commerciale en raison de sa faible puissance. Elle est actuellement tout juste suffisante pour faire fonctionner les lecteurs de musique numérique, mais pas assez puissante pour remplacer les batteries couramment utilisées », explique-t-il.
Sony avait dévoilé que des tests étaient en cours pour cette technologie de batteries de sucre et a depuis réduit la taille de la batterie à une petite feuille.
À la foire tokyoïte, une autre batterie de sucre a été exposée. Elle était intégrée dans une carte de Noël, qui jouait de la musique quand des gouttes de jus de fruits étaient ajoutées.
Traduit de l’article original de PhysOrg, via l’AFP, par Sébastien B.
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