Boom ! Un pavé dans la mare. Un titre toujours percutant car c’est un sujet tellement en névrose dans notre État qu’il fonctionne à chaque fois. Des grains d’sel comme celui-ci, vous pourriez penser qu’il y en a des centaines sur la toile. Mais, affectueusement, le titre racoleur n’est pas forcément ce qui semblerait être. Alors accompagnez-nous dans cette lecture afin d’approfondir les pensées du renouveau social de la société française, issues directement de leurs ancêtres quelques siècles auparavant…
Je me suis longuement tâté pour écrire ce billet, et puis j’ai vu une publication intéressante provenant d’un certain élu de l’Assemblée Nationale, relayée par des confrères de Le Monde.fr. Alors je me suis dit qu’il y avait enfin là une réflexion qui se pouvait être pertinente.
Comme beaucoup de penseurs libres, je me suis dit dans les publications de beaucoup de journaux : mais est-ce qu’il faut se limiter aux homosexuels ? Concrètement, le Code Civil parle déjà du mariage pour tous, non ? Puis je me suis ravisé, partant du postulat que le mariage est sans conteste exclusivement religieux, même si le cousin [mariage civil] est légal et paraît un tant soit peu étatique, et donc, laïque.
Pourquoi ne pas légaliser la polygamie ? C’est idiot de contrer avec de telles propositions, la polygamie provient du milieu libertin intellectuel du XVIII qui a notamment donné naissance à la République Française… Je serai parlementaire, je voterai POUR cette proposition. La proposition de supprimer le mariage est aussi quelque chose que je prendrai au sérieux, et qui me semble la proposition la plus intelligente depuis la loi 1905. Dommage qu’elle soit faite à titre non-gracieuse. Bref, plein de bonnes propositions qui pourraient devenir le symbole de la fierté nationale, mais qui ne le seront malheureusement pas…
Houlà, houlà… Doucement mon petit père. D’abord tu nous dis que le mariage est religieux, ensuite tu exultes sur une sorte de décadence, puis tu clos sur une apologie digne du règne babylonien.
Certes, ainsi, je souhaite préciser ma pensée sur plusieurs axes : la polygamie, le polyamour, le trouple, le mariage, l’inceste et l’homosexualité. Comme cela, nous aurons défini des voies de réflexion qui permettront à chacun de se faire son avis, mais en aucun cas de rester indifférent.
Le polyamour et le trouple
Certains ajouteraient à ce couple de termes la notion de polygamie, je n’en ferai rien, me contentant d’exposer la réalité, de subdiviser ces trois notions bien différentes. Des définitions plus complètes sont disponibles ici pour le polyamour, et ici et ici pour le trouple.
Le polyamour est un terme nouveau qui signifie être amoureux, avoir des sentiments pour plusieurs personnes. Le trouple est un couple avec une personne en plus, que ce soit femme ou homme, qui généralement se constitue en un triangle amoureux où chacun se sent aussi proche de l’autre.
Le polyamour ou le trouple reprend la symbolique judéo-chrétienne du couple en annexant des personnes à son fonctionnement. Ayant vécu cela d’une façon temporaire, mon expérience à ce sujet m’a permis d’en exposer les fondements et structures. Je n’ai donc pas de problématique particulière face aux personnes pour qui cela fonctionne, mais force est de constater que ce format, à l’identique de celui du couple, n’est pas quelque chose de pérenne.
En effet, en-dehors de la constitution sociale traditionnelle, l’approche est très similaire et donc nécessite une écoute et un espace fusionnel démultiplié. Encore une fois, je ne mets pas en doute les gens pour lesquels cela fonctionne, mais il est clair, et certain, qu’il ne peut y avoir contracture légale sous cette forme, à moins qu’elle ne se démocratise – ce qui est très loin d’être effectif – et passe outre les turpitudes de la vie – idem en ces temps de crise. J’ajouterai qu’administrativement, aussi bien que juridiquement, le casse-tête serait terrible.
La polygamie
Sur la notion de polygamie, excluant le polyamour, mais incluant la polyrelation – ou affection temporaire – nous pouvons l’exprimer comme une notion naturelle sacrée, dans le sens : chère aux philosophes et scientifiques déistes (croyances philosophiques basées sur les « super-lois » naturelles comme la gravité). En effet, cette pensée souligne un socle familial statique que l’on pourrait exprimer comme communautaire, sans forcément être homme / femme.
Ce fondement est contractuel et solidaire, et n’est pas dévolu uniquement à un cercle restrictif passionnel, mais plutôt de confiance. Ainsi, cela à tout et idem de la valeur d’un couple souligné par nos textes légaux.
Le problème se positionnant en porte-à-faux à ce niveau est l’identification du mariage civil au mariage religieux. En fait, et de facto, le mariage civil reprend les valeurs du mariage religieux et cela nous amène à l’une des propositions sur la suppression du mariage.
Suppression du mariage civil
Force est de constater que les mariages civils reposent tout d’abord, et ce qui est normal historiquement, sur la théologie religieuse. En effet, si vous observez les symboliques d’un mariage civil, vous y trouverez les mêmes délimitations :
- sexuelles, par la limitation au couple,
- sensuelles, par l’interdiction du volage,
- religieuses, le jeu des témoins, la lecture des vœux, les embrassades, etc…
Hors, dans un millénaire d’ouverture et de connaissance et reconnaissance des sciences, il devient d’une grande importance d’appuyer le mariage sur d’autres facteurs… qui ne sont pas l’amour.
Wow wow wow… sans amour ?! Mais vous êtes fous, vous voulez une fornication généralisée et étendue, une fin de la morale, briser toute la société !
Non, bien sûr que non… Quoique… Je définirai l’amour comme étant un concept théologique puisque nativement (dès la naissance), cette idée n’existe pas. Pire, le « je t’aime » est la notion la plus individualiste qui soit. Le ‘je’ kidnappe l’avis de l’autre, en émettant le moi d’abord. En fait, nous pouvons constater que le principe de base des relations de confiance et durable repose sur l’empathie. L’empathie est la base philanthropique de tout Homme – et animal – en-dehors du symbolisme circonstanciel.
Alors, les principes de mixité, appelé actuellement mariage, devraient parler d’empathie plutôt que d’amour. Ajoutons à cela, que nous définissons l’amour comme un sentiment.
Veuillez excuser cette remarque, mais si vous n’avez pas étudié le béhavorisme, il pourrait être complexe de comprendre l’élément suivant.
En effet, comme tout sentiment, il s’agit de quelque chose d’appris – à contrario d’inné – et qui subit donc les impériosités de notre environnement, et est donc fluctuant. Nous pouvons en conclure que de l’amour à la haine, et de la haine à l’amour, sont des notions qui, non seulement ne sont pas contrôlables au niveau légal, mais sont à contrario de ce que peut vouloir une nation qui souhaite une certaine stabilité, voire une croissance.
Bien que la notion de mariage soit un thème intéressant théologiquement, les pouvoirs nous ont amené à connaitre une nouvelle forme d’union : le PACS. Comme le mariage connaît un déclin, l’abandon de cette caricature de mariage religieux qu’est le mariage civil, au profit d’un renouveau du PACS serait une continuité naturelle, voire un impératif.
L’abandon du mariage ne signifie pas l’abandon de l’État, mais un rapprochement plus strict des valeurs des Lumières, par un contrôle systémique d’une méthode de pensées plus sensible au vivant.
L’inceste
À fortiori, nous serons d’accord sur le fait que l’inceste est incontestablement quelque chose de négatif, mais cela ajoute une nouvelle pierre à mon postulat où je vois les questions tournoyer toujours et encore autour de la morale sexuelle.
Alors, le mariage doit-il réellement subordonner le sexe ? Il me semble que l’union de deux ou plus de personnes pourrait signifier autre chose qu’une union sexuelle et d’enfantement, cela pourrait souligner l’union de confiance, d’empathie envers d’autres. Je connais personnellement des amis qui sont plus proches de leurs amis d’enfance que de leur propre femme.
Ce rejoint donc…
L’homosexualité
Concept dépassé si vous avez bien lu ce qui précède. L’amour libre et l’empathie remplacent les valeurs traditionalistes. Il est bien intégré par la société que s’unir pour former un couple, un trouple, ou plus, n’est pas une gène, et ne va certainement pas contaminer la descendance ou les proches. Nous ne parlons pas d’une maladie, mais d’une forme d’union.
La question qui clôturerait tout cela serait : est-ce que le débat sur le mariage homosexuel, l’avis et les préavis contre, ne devraient-ils pas remonter à la source, à savoir ce qu’est le mariage, et quelle valeur transporte-t-il ? Effectuant cette transition intellectuelle, nous pourrions enlever cette valeur que nos ancêtres avaient affichés pour calmer les clergés et fournir au peuple le droit de décider de leur sort par autre chose, non diriger sciemment par la religion.
Une assemblée nationale en complet décalage avec le peuple
En conclusion, le débat qui se présente à l’assemblée ne représente que peu de personnes de la population française. Avec des amis et des proches, il nous semble que le fonctionnement et le statutaire de ce qui y est débattu sur ce fameux mariage homosexuel semble sorti de livres poussiéreux, qui ne sont plus du tout en accord avec la société.
À l’identique, j’ai pu échanger avec des athées, agnostiques et chrétiens qui sont en accord sur le fait que le mariage contenant l’Amour (tel que je l’ai défini plus tôt) et la limitation sexuelle sont des objets des Églises ; et que la nation devrait dépasser cela. Malheureusement, aucun des facteurs civils n’a le pouvoir de publier une telle lettre ouverte qui pourrait être relayée et réellement entendue, cela dans un pays qui fut connu comme le fer de lance de la réflexion libertine, qui a permis de concevoir, entre autres, la République, la séparation du pouvoir gnostique de la science, et de concevoir des humains doués de rationalité.
>>> Nous vous attendons nombreux à commenter <<< Crédit photo À-la-Une : CC One Thousand Words / Flickr
Hello,
Article trés intéréssant.
Si j’ai bien suivi, le suite logique pour les liens sociaux serait de passer au niveau de l’union civile « libre », c-a-d la création d’un ménage par un nombre variable d’individus physiques, union qui ne serait ni amoureuse, ni sexuelle, mais uniquement familliale et financière.
C’est la vrai question.
Comment créer une cellule familiale pérenne dans la société actuelle, qui prenne en charge l’éducation des enfant qu’elle à reconnue ?
La réponse, c’est soit l’amour, soit l’argent non ?