Je vais aborder un sujet qui est largement tabou : l’abstentionnisme selon mon expérience. Il se peut que vous soyez dérangés par ce titre, laissez-moi vous expliquer.
[notification type= »notification_warning » ]Rappelons que les articles [Mon grain d’sel] sont des points de vue qui n’ont rien à voir avec les autres contenus de C2.0 mais le point de vue orienté de l’auteur.[/notification]
À ces mots, disais-je, vous aurez peut-être plusieurs sentiments.
« Des gens sont morts pour que tu puisses voter »
Tout d’abord, je pourrais répondre à cette phrase bateau que des gens meurent tous les jours pour défendre ce qu’ils pensent être bon ou juste. Sauf que cela ne veut pas dire que c’est positif.
Des gens très bien sont morts pour défendre la dictature chinoise ou encore, désolé pour le point Godwin, défendre l’Allemagne nazi. Dans une de ses chansons, Keny Arkana dit avec raison : « C’est par les urnes qu’est arrivé Hitler ».
Lorsque l’on me parle de ça, j’ai plutôt tendance à m’imaginer les révolutions françaises où une poignée d’intellectuels suivis par des milliers de (fans) personnes issues la masse populaire ont décidé ce que serait l’avenir du pays.
Notre monde contemporain se gargarise de ce passé qui n’est pourtant pas fameux et n’est qu’une bien piètre récompense face à toutes les idées avancées par les Lumières. Pour moi, les mots ont juste changé. Roi a été remplacé par président où la seule modification est que la passation des pouvoirs n’est plus du pater-filis. La noblesse, quant à elle, a été remplacée par la bourgeoisie. Tout a changé de nom mais est exactement pareil.
« Tu peux faire en sorte que ça change avec ton bulletin »
Changer. Le doux rêve que voilà. Ceux qui me connaissent savent que j’entretiens des espoirs à la limite de l’utopie pour le soutien et la défense des droits humains en communiquant sur beaucoup de sujets dont celui de The Venus Project.
Nous sommes actuellement dans un système qui entretient l’illusion d’une démocratie. Vous pourriez mettre n’importe quel élu à la tête du pouvoir, mais rien n’amènerait un changement profond tant que la personne pour laquelle vous votez est un chef des armées.
Il me semble que bien trop de personnes l’oublient. Comme dans les monarchies et dictatures, une personne est mise en place et est censée prendre les meilleures décisions dans les conflits d’ordre économique et militaire. La plupart des représentants du peuple sont issus de catégories aisées et ont été formés aux sciences politiques. Hors, le préfixe science est ici une ignominie car n’ayant rien à voir avec la Science. Dans cette discipline, je ne vois pas la recherche du changement, de la transcendance des valeurs, mais plutôt la formation à la conservation d’un statut-quo.
À tout moment, le chef de l’État peut prendre la décision de déclarer une guerre ou d’instaurer une loi martiale, sans passer par l’Assemblée nationale ou constitutionnelle.
Jusqu’ici, je n’ai jamais vu un bulletin de vote qui changeait la donne. Êtes-vous sûr que vous déciderez de faire ou pas les prochaines guerres ? Est-ce que votre discours (votre parole) passera réellement les barrières du pouvoir ? Bien sûr que non. L’organisation du régime français est faite pour conserver cette indifférence. Dans ce système nauséabond, aucun de vos points de vue n’est ou ne sera pris en considération, ou sinon, il faudrait un référendum pour chaque texte qui a été voté et qui sera voté. Mais dans ce cas-là, comment prend-on en compte les voies ? À la majorité ? À la proportionnelle ? Voyez-vous que ça n’a ni queue, ni tête ?
Donc non, je ne suis pas d’accord pour voter pour un chef de guerre. Cela me semble, non seulement primitif, mais aussi complètement hors de propos d’une démocratie et de mes propos opinions.
« Oui mais voter est important pour ne pas que l’autre passe »
Je suis sûr que vous l’avez tous entendu, et peut-être même dit. L’idée est ici de faire un vote-sanction ou un vote-protection.
Si votre opinion est celle-ci, c’est très grave pour ce que vous défendez.
Élire n’importe qui sous prétexte que l’autre n’est pas ce que vous souhaitez n’est pas une sage décision. Lorsque l’on vote, généralement c’est pour les idées de la personne. Mais il peut s’avérer qu’aucune des personnes en lisse ne vous convienne – ce qui est toujours le cas car vous ne serez jamais 100% d’accord – et vous décidez de voter contre la personne qui est la plus éloignée de vos opinions ou encore, voter pour la personne la plus proche. Mais de meilleures idées – comme j’ai pu l’indiquer plus haut – ne signifient pas de bonnes idées.
Dans ce cadre, on me demande de voter pour des choses qui ne me correspondent pas et avec lesquelles je ne suis pas en accord. Quelle légitimité cela donne-t-il à mon vote ? Aucune.
« Tu t’en fous de tout ça, imagines si machin passe dans quel foutoir on sera »
Ce qui est drôle avec les débats d’opinion, quand chacun prêche pour sa paroisse, lorsque l’on écoute un peu tout le monde, c’est que finalement, ni la personnalité politique, ni ses idées ne sont bien.
Généralement, les gens se focalisent sur cinq points pour prendre leur décision :
– les 10 propositions d’un candidat le plus proche d’eux ;
– les 5 idées contre lesquelles il est ;
– l’avis de l’entourage de l’électeur ;
– le physique du candidat, au feeling ;
– les actions passées du candidat.
Où est l’intérêt à part celui de se donner une certaine forme de bonne conscience.
« Non mais tu vis dans tes rêves, avec un vote, on peut au moins espérer que les choses changent. Ça permet d’agir et quand ça ne te plaît pas, de pouvoir râler. »
Les plus jeunes diraient que cette remarque est OuateZeFeuk. Mais je vais essayer de répondre.
Contrairement à ce qu’ils semblent croire, je ne vis pas dans mes rêves. Au vu de la courte démonstration que j’ai faite dans cet exposé, j’ai au contraire été très pragmatique et très rationnel.
Durant plusieurs jours, j’ai posté des messages sur différents réseaux sociaux et envoyé certains courriels, plutôt orientés sur l’abstention ou sur l’élection des extrêmes – tous partis confondus.
Il en a résulté que tous les gens, même les plus opposés au système actuel – tels que les anarcholibertaires – allaient voter pour se donner le droit de râler.
Dites-moi si je me trompe, mais il ne me semble pas qu’un bout de papier glissé dans un trou donne subitement un super pouvoir. Se dire que vous avez pesé dans la balance est à cent lieues de la réalité. Ce candidat que vous avez choisi a été défini bien avant l’inscription sur ce papier (500 signatures, accord constitutionnel, …), qui plus est, vous n’êtes pas d’accord avec lui et cela se ressent lorsque vous entrez dans l’isoloir, et que vous vous dites : « est-ce que j’ai fait le bon choix ».
« Si tu cherches à me casser le moral, c’est parfait. Au lieu de blablater, tu as des solutions au moins ?»
Oui, j’en ai. Malheureusement – ou heureusement -, elles ne passent pas par les urnes, ni par la démocratie et autres -craties.
La démocratie n’a jamais existé, pas plus qu’hier qu’aujourd’hui. Un système en a été cependant le plus proche : la Démocratie Athénienne. Le problème reste dans les opinions où chacun pense être le meilleur ou tirer avantage du meilleur, sans comprendre que son point de vue sera faussé par l’environnement dans lequel il a baigné, sa culture et ses valeurs.
Les solutions que je défends ont fait l’objet de plusieurs autres articles, donc je ne m’étalerai pas plus dessus. Dans tous les cas, des choses constructives peuvent émerger, sans avoir besoin de passer par des politiques. Il ne tient qu’à vous de travailler dans cette direction : « si vous ne faites rien, rien ne se fera » (Jacque Fresco).
C’est ainsi que voter est similaire à prier : vous êtes blanchis dans vos pensées, mais pas dans vos actes.
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Je suis pas d’accord avec toi, sauf sur le dernier point. Déja pour commencé, on n’a la chance de voté et de choisir notre président, pas comme dans certain pays, qui eux n’ont pas de choix. Ensuite dire que aucun président changera quelque chose comme par exemple une vrai démocratie, a moins que tu es devin, je pense pas que tout les candidats qui ce présente et qui ce présenteront dans le futur ne le feront pas et au contraire, je pense même que sa ce fera, et je te trouve très négatif sur ce point. Ensuite, c’est pas parce qu’on ne va pas voté que sa changera quelque chose, sa fera rien de plus, donc si vous voté pas, venez pas râlé si on n’a Marine le Pen au pouvoir (c un exemple^^), parce que même si on n’a pas la même vision des chose que les président, c’est pas une raison pour ne pas allé voté, moi je dit, pour l’instant il y a des présidents, et on fait avec, donc on vote, et c’est pas en restant devant son PC comme toi que tu va changé le monde (façon de parlé^^)? Faut juste être patient, et un jour, peut être dans 5 ans, 10 ans ? on aura un président qui changera tout sa, et toi même tu le c, on passera jamais a une EBR du jour au lendemain, et c comme sa. Bref pour conclure : Je suis pas pas d’accord avec toi, et je te trouve beacoup trop négatif et je me demande même si tu as lut les proposition des candidats, même si tu es pas d’accord avec eux, c’est la moindre des chose, après voila, tu pense comme tu veut, moi je te dit juste mon point de vue par rapport a ton article. Voila