Pourquoi je déteste le libre arbitre – Mon grain d’sel – Sommaire :
- Introduction
- Vous êtes ici
- L’être en devenir
- Welcome
- Ceux de l’extérieur
- J’assume
- Le monde des “adultes”
- Conclusion
- Remarque
- Ressources
L’être en devenir
Nous commençons notre parcours « intra-muros » bien au chaud dans la matrice originelle, le ventre de maman. Avons-nous choisi d’être là ? Certains (plus spirituels que scientifiques) tendraient à penser que oui. Sous-entendu : nous choisissons d’être fœtus Burkinabè ou Breton, futur enfant d’alcoolique ou de star hollywoodienne (bien que cela soit cumulable), de développer au mieux nos sens, notre physique et notre cerveau, ou d’être handicapé, et passer notre vie sous poumon d’acier, d’être enfant légitime ou non, orphelin sous X ou adopté d’un pays « pauvre » … Il m’est difficile d’adhérer à cette hypothèse. Cependant, une étude récente de Christine Louveau (psychothérapeute et sophro-analyste), « La libération des mémoires prénatales et de la naissance », insiste sur l’influence et les marqueurs quasi ineffaçables des facteurs prénataux dans la construction de l’individu en devenir.
Welcome
Ensuite, nous naissons. Pas le choix, il faut sortir et prendre sa première claque aérienne afin de pouvoir profiter des jolis sourires et commentaires de ce que l’on découvre comme étant notre famille et leurs relations. Selon votre sexe (que nous ne choisissons pas non plus, en tout cas pas à ce moment), le registre des commentaires variera de « qu’il est costaud, beau gosse, viril… » à « qu’elle est jolie, fine, gracieuse, une vraie petite poupée… ».
L’inverse est rarement constaté (différentes études¹ sont très significatives à cet égard). Pyjama bleu ou pyjama rose implique un changement instantané de comportement physique et oral de la part de l’observateur, et in fine de l’observé. Bien évidemment cet inventaire (listé en fin d’article) n’est pas là pour “étaler ma science”, mais démontrer que ce sujet est traité régulièrement et par de nombreux spécialistes, qui tous convergent dans le même sens, à savoir : que le contexte psychologique et social se jouent dès les premières 24 heures suivant la naissance. Jusqu’à présent rien de significatif n’est venu changer la donne… sociale. Pourtant, ce sont ces premières heures, mois et années qui deviendront déterminants pour nos repères (attention de ne pas déborder quand tu dessines. C’est bien).
Ceux de l’extérieur
Arrive ensuite la première « socialisation officielle ». Nourrice, crèche, école maternelle, toutes ces « institutions » sont devenues quasi incontournables (pourtant, en France, l’école n’est dite obligatoire qu’à partir de l’âge de 6 ans). Nous pouvons toujours argumenter que le « libre arbitre » interviendra plus tard, mais, depuis une dénommée Françoise Dolto, nous savons que la majeure partie de notre personnalité se construit avant 6 ans. Ces années où nous ne décidons de presque rien, spectateur curieux et perméable de notre environnement. Côté choix, dans le meilleur des cas, nous pouvons intervenir sur nos besoins premiers, quantité de nourriture, temps de sommeil, échange avec autrui… Mais, n’est-ce pas là des réponses à des demandes biologiques, naturelles et/ou sociales, c’est-à-dire des stimulus environnementaux ?
Par le même procédé, dès cet instant et durant le reste de notre vie, nous n’aurons que très peu de marge de manoeuvre sur le choix de nos compagnons de route (voisins, camarades de classes, collègues…).
Pourquoi je déteste le libre arbitre – Mon grain d’sel – Sommaire :
- Introduction
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- L’être en devenir
- Welcome
- Ceux de l’extérieur
- J’assume
- Le monde des “adultes”
- Conclusion
- Remarque
- Ressources
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