Ceci est la tierce partie de la tribune sur « Pourquoi je déteste la démocratie ».
[notification type= »notification_info » ]Sommaire :
1 – Démocratie, de quoi parle-t-on ?
2 – Avis et opinion versus savoir et connaissance
3 – Vous avez dit démocratie nationale ? <= Vous êtes ici[/notification]
Une démocratie nationale, vraiment ?
Vous avez dit démocratie nationale ? Google, Coca…
La raison d’être de la politique est la gestion des affaires de la cité.
Quand les ressources fondamentales inhérentes à la survie de l’espèce sont brevetées, appartiennent à des particuliers, des marques ou des consortiums et quand de surcroît elles viennent à manquer par rareté, surexploitation du non renouvelable et/ou pollution, qui tient le monde ?
Ne serait-ce pas les multinationales par l’intermédiaire des grandes banques ?
Si c’était le cas, ne serions-nous pas en droit de nous demander comment, pourquoi et à cause de quels choix cette situation a pu se produire ?
Une démocratie, même participative, pourrait-elle résoudre ces problèmes ?
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, ne retrouverions-nous pas les mêmes problèmes de compétences, de corruptions et de dysfonctionnements à l’intérieur d’un paradigme aux repères non changés sur leurs causalités de fond ?
Toutefois, toute pièce ayant son revers, cela nous permettrait de constater que, nécessairement, il n’y a pas utilité des politiques, si ce n’est pour leurs valeurs en rhétorique et en dialectique.
La question qui vient logiquement pour faire suite, est : Que pouvons-nous attendre de « démocratique » dans un système politique dirigé par des multinationales et des grandes banques ?
Si la démocratie se veut être un régime politique de la quête du « bien-être » pour tous, assurément, l’économie de marché est la quête du « bien-avoir » pour quelques-uns.
Nous faudra-t-il attendre 2500 ans de plus pour prendre conscience que les grands patrons et les banquiers ne peuvent s’inscrire dans un fonctionnement démocratique ?
Assurément, non. Les ressources naturelles ne nous en laisseront pas le temps (voir entre autres le rapport Meadows & Al. [référence 2]), pas plus que certaines décisions locales aux conséquences mondiales.
Un changement radical s’impose si nous ne souhaitons pas disparaître.
Si la démocratie Athénienne et participative a été l’une des « meilleures » démocraties possible, – et je dis « si » car les témoignages dont nous disposons sont forcément orientés (qui pratiquait l’écrit et qui dictait ces écrits à l’époque ?) et correspondait à la réalité de vie d’il y a 2500 ans – en est-il toujours de même actuellement et reste-t-elle applicable ?
– Les problèmes gérés étaient locaux et le « citoyen » choisit (tous n’avaient pas accès à l’instruction, donc tous n’étaient pas citoyens).
Pouvons-nous nous autoriser, décemment, à choisir qui devient citoyen (et dans ce cas qu’advient-il du mot peuple) ou choisissons-nous d’instruire les 7 milliards d’individus actuellement présents ?
Si oui… je crains que les ressources naturelles planétaires viennent à manquer avant que cet état de fait soit en place.
– Autre souci, les problèmes d’aujourd’hui étant internationaux, comment être efficace autrement qu’en réfléchissant à l’échelle mondiale ? Un problème tel que celui de Fukushima dépasse l’ingérence tant prônée par nos États frontières ; les conséquences étant internationales.
Nous voilà rendu bien loin des soucis de l’Athènes du VIème siècle avant J.C.
À nouvelles technologies, nouvelles responsabilités et surtout nouveaux savoirs. La démocratie participative demande une instruction, des connaissances, un pragmatisme et tant d’autres qualités qu’elle n’est, à mon humble avis, qu’une douce pensée illusoire pour le moment alors que l’urgence de l’état des ressources ainsi que la qualité de salubrité des conditions de survie hurlent à notre porte.
Seule une analyse pragmatique résultante de données les plus exhaustives possibles ou un maximum de variables seraient incorporées, pourrait-être efficiente. Suite à ce processus, la solution ne serait plus un « avis » trouvé et donné mais une « démarche raisonnée » qui aurait pour conclusion qu’une ou des solutions s’imposeraient d’elles-mêmes. Resterait pour l’humain à choisir quel ou quels aboutissements adopter et appliquer. Car la réelle et première gouvernance n’est pas la nôtre mais celle des ressources de la planète qui nous héberge [référence 3].
Plus de 2500 ans que la démocratie existe (plus ou moins représentée selon les périodes et les lieux) et que constatons-nous ? Que l’humain nous a prouvé son incapacité à gérer sereinement la politique en parsemant son Histoire quotidienne de conflits et de guerres, d’inégalités et de soumissions (je n’ai pas pu trouver une seule année de non-conflits territoriaux entre au moins deux communautés sur les 2500 dernières années. Le défi est relevé).
Aujourd’hui nous disposons d’un outil égalitaire, dépourvu de parti pris, détaché de tout intérêt personnel, sans passion ni sentiment influant et dont le pragmatisme et le désintéressement le plus total sont évidents. Cet outil, c’est le logiciel. Lui seul a la capacité d’établir une parfaite égalité dans une démarche totalement impartiale, une étude menée grâce à la méthodologie scientifique.
Sommes-nous prêts à l’entendre, à l’accepter et à mettre en application ces résultats ou continuerons-nous à régler nos problèmes par l’affect et donc à survivre à l’intérieur de révolutions non civilisées et hors cadre démocratique ?
La liberté
La liberté guidant le peuple ?
En conclusion, je dirai que la démocratie c’est l’outil dépourvu d’affect et non l’humain porteur de faiblesses discriminatoires et de limites de conceptualisation et de compréhension globale.
Je déteste la démocratie tant elle nous renvoie à notre incapacité à gérer notre liberté ; si toutefois ce concept peut avoir une signification et une possible mise en application.
Notre salut passera par la machine ou ne viendra pas.
Addendum
- Primo : Jusqu’où sommes-nous prêt à oser le possible ?
Comme chacun le sait, la démocratie est souvent considérée comme fille de la philosophie et fut « inventée » pour répondre aux besoins du « bien-vivre ensemble » de la Grèce du VIeme siècle avant J.C.
En substance, elle s’appuie pour l’essentiel sur trois pouvoirs : le législatif qui par le biais des sénateurs permet d’établir des lois qui elles-mêmes sont validées, ou non, par l’exécutif – encadré par les députés – puis appliquées par le judiciaire – le travail des juges.
Jusqu’à très récemment aucun pays (quel que soit son système politique) ne disposait de lois sur le droit à l’air respirable. Pourquoi ? Y aurait-il un rapport entre l’abondance, la gratuité et le besoin de légiférer ? Et dans ce cas, la démocratie ne serait-elle pas fille de l’économie de marché (qu’elle soit gérée de façon communiste, socialiste, capitaliste, libérale…) ?
Aujourd’hui nous légiférons sur l’air car sa salubrité se dégrade de par nos choix de développements, liés à nos impératifs économiques, eux-mêmes déterminés par l’argent.
Peut-être demain faudra-t-il légiférer sur le sable du désert du Sahara mais pour le moment chacun peut en mettre dans ses poches sans craindre un procès, un jugement, ne serait-ce même qu’une jalousie. Par contre si une entreprise décidait « d’exploiter » le sable de ce désert, il faudrait légiférer car il y aurait… bénéfice financier, risque d’épuisement de la ressource par cause de surexploitation, risque de pollution dû à certains traitements de la matière première, risque de vol…
Dans la perspective d’une Économie Basée sur les Ressources où l’abondance et la gratuité seraient de mises car les ressources reconnues comme patrimoine mondial de tous les peuples et gérées de façon pragmatique et raisonnable grâce à la cybernétique – système électronique qui permettrait à chacun l’accès à l’information, à la décision, puis, qui verraient ces décisions traitées en fonction de l’offre et de la demande – aurions-nous besoin d’un gouvernement légiférant sur les abus, le vol, le profit ?
Est-ce que peu à peu, un gouvernement et de fait l’intérêt même d’une démocratie ne tendrait pas à disparaître par désuétude voire obsolescence ?
À l’image de notre rapport à l’air, quels bouleversements cognitifs émergeraient dans un paradigme axé sur la gratuité, l’abondance et la salubrité des besoins fondamentaux ?
Quel type d’humain deviendrions-nous ?
- Secundo : L’éthique première ou comment la réflexion amène à une conclusion « socio-cybernétique »
« Beaucoup de gens estiment qu’une normalisation éthique plus élevée ainsi que la promulgation de lois et traités internationaux sont nécessaires afin de garantir la durabilité d’une société à l’échelle mondiale. Toutefois, faute de ressources suffisantes, même si les gens les plus éthiques au monde étaient élus à des fonctions politiques, les problèmes que nous rencontrerions seraient en grande partie similaires à ceux auxquels nous faisons face aujourd’hui. Tant qu’une minorité de pays contrôlera la plupart des ressources de la planète — avec comme objectif le profit —, les mêmes événements se répéteront indéfiniment.
Tandis que les défis mondiaux et les informations scientifiques prolifèrent, les pays et les populations font face à des menaces communes qui transcendent les frontières nationales. La surpopulation, les pénuries en énergie, le réchauffement climatique, la pollution environnementale, les pénuries en eau, les catastrophes économiques, la propagation de maladies incontrôlables et le remplacement technologique des personnes par les machines menacent chacun d’entre nous. Bien que beaucoup de personnes se consacrent à en réduire les effets, nos problèmes sociaux et environnementaux demeureront insurmontables tant qu’une minorité de pays puissants et d’intérêts financiers maintiendront un contrôle et consommeront la plupart des ressources du monde et tant que le système monétaire prévaudra.
Si nous souhaitons réellement mettre un terme à nos problèmes internationaux et sociaux actuels, nous devons déclarer la Terre et toutes ses ressources comme l’héritage commun de tous les peuples du monde.
La Terre est abondante et riche en ressources. Notre pratique de rationalisation des ressources par le biais d’un contrôle monétaire n’est plus pertinente tout en étant contre-productive vis-à-vis de notre survie. Nous disposons aujourd’hui de technologies de pointe, mais notre système économique et social n’a pas été en mesure de suivre le rythme de nos capacités technologiques. Nous pourrions facilement créer un monde d’abondance pour tous, un monde sans servitude ni dette, fondé sur la capacité porteuse de la Terre. Avec la mise en œuvre intelligente et humaine de la science et de la technologie, les habitants de la Terre peuvent orienter et façonner l’avenir ensemble tout en protégeant l’environnement. Nous n’avons pas suffisamment d’argent pour réaliser ces objectifs, mais nous disposons de plus de ressources que nécessaire. C’est pourquoi nous préconisons une Économie Basée sur les Ressources.
Le Projet Venus appelle à une société cybernétique dans laquelle les ordinateurs pourraient remplacer le système désuet d’élire des politiciens qui, dans la plupart des cas, représentent les intérêts enracinés. Le but de la technologie ne sera jamais de dicter ou de contrôler la vie des individus, cela serait considéré comme une offense sociale et contre-productive. Les films tels que 1984, Brave New World, Blade-Runner et Terminator 2 ont engendré la peur chez certaines personnes quant à la prise de contrôle de la technologie dans notre société. Le seul but du Projet Venus est d’élever le potentiel spirituel et intellectuel de tous les peuples, tout en fournissant les biens et services qui répondront à leurs besoins matériels individuels. » – FAQ #1 de The Venus Project.
Références
1 – Pour bien comprendre les enjeux du sujet : démocratie/information, écoutez les dix dernières minutes de la conférence de Jancovici – Enjeux climatiques et énergétique – Juin 2009 – à partir de 1h31’05’’ de la vidéo ci-dessous :
[toggle title= »Cliquez pour afficher »][youtube youtubeurl= »Mu2vOeCGqqE » ][/youtube][/toggle]
2 – Document ressource du Club de Rome : http://www.manicore.com/documentation/club_rome.html
3 – Voir à ce propos le quart d’heure consacré à la conception démocratique appelé « le véritable gouvernement » à laquelle aboutit le constat de Jacque Fresco dans « Concevoir le futur » – à partir de 1h15’ ci-dessous :
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