À la découverte des lunes dans l’Univers… et des exoplanètes en dehors du système solaire !
Résumé
En s’appuyant à la fois sur des images de synthèse et des images scientifiques inédites pour le grand public, le documentaire s’intéresse à l’existence de la vie dans notre système solaire. Sur des lunes de Jupiter telles que Io, dont l’activité volcanique est intense, l’énergie du Soleil n’est pas nécessaire pour que la vie se forme. Mais là où une énergie interne est présente, c’est l’eau qui manque. L’eau, qui existe en abondance sur une autre lune gelée de Jupiter, Europe et son océan estimé à 100 kilomètres de fonds sous la couche de glace. En ouvrant la possibilité d’une source d’énergie interne dans les lunes, dues aux frictions gravitationnelles (de même qu’à Encelade, satellite naturel de Saturne), le film suscite l’imagination en même temps que d’ouvrir des pistes de recherche très concrètes sur l’existence de la vie dans notre voisinage immédiat.
Très pédagogique, le film nous emmène jusque dans les laboratoires de recherche où l’on se demande si les éléments constitutifs du vivant peuvent se dissoudre dans le méthane comme ils l’ont fait dans l’eau, sur Terre. Il pourrait alors y avoir de la vie dans les lacs de méthane à la surface de Titan.
Le documentaire évoque aussi la recherche de la vie dans ces exoplanètes qu’on découvre par milliards dans notre galaxie, et les chercheurs ont la certitude fondée qu’on trouvera bientôt d’autres formes de vie dans l’Univers.
Qu’avez-vous raté
« La science-fiction n’avait rien décrit de comparable à ce que l’on découvre aujourd’hui ».
Digne d’un film de science-fiction, il fallait avoir le regard aiguisé pour déceler quelles étaient les images de synthèse et quelles étaient les observations réelles faites par les sondes envoyées régulièrement depuis la Terre. Le documentaire apporte des pistes de recherche largement méconnues du grand public et sous-estimées par les médias (la recherche dans les lunes du système solaire). Pour cela, on le trouvera exemplaire dans son rôle de vulgarisateur scientifique.
Les spectateurs découvrent que la recherche de la vie dans des milieux improbables concerne à la fois le fond des océans dans les pôles de notre planète, les lunes des planètes du système solaire, et les confins de l’Univers.
Débat
- Michel Viso, en charge à la Direction des Programmes du CNES de protection planétaire et d’astro/exobiologie – MV
- Le public – LP
LP : J’ai trouvé le film mauvais sur le plan pédagogique, car il mélange vues d’artistes et images scientifiques. N’est-ce pas un film destiné à collecter des fonds pour la NASA ?
MV : Le film déforme parfois la réalité du travail qu’ils font. Cependant, certaines images ‘brutes’ sont montrées, et c’est rare. Les scientifiques travaillent avec des images brutes. Il y a des points sur lesquels je ne suis pas d’accord.
LP : Quelle est l’importance des programmes de recherche européens ?
MV : Les observatoires chiliens sont meilleurs que ceux d’Hawaï (NR: les travaux de l’European Extremely Large Telescope – EELT, devraient débuter cette année.) En Europe, on a des missions de recherche du CNES sur les exoplanètes, ou des missions d’exploration d’Europe et de Callisto comme JUICE. Nous avons aussi des programmes très ambitieux en Europe, mais la Science est internationale et collaborative.
LP : Est-ce qu’aujourd’hui on a pu découvrir de véritables autres Terres ?
MV : Certaines planètes font jusqu’à 10 fois la taille de la Terre. Au-delà, on trouve des Géantes gazeuses où la masse est telle qu’elles attirent une atmosphère gazeuse. Maintenant, on est capable de découvrir, des Super-Terres. Pour vous donner une image, on peut détecter aujourd’hui un moustique tournant autour d’un phare de marine. De plus, avec une centaine de télescopes terrestres, on est limité dans le temps d’observation. On ne serait pas capable d’y détecter de l’eau non plus puisque la Terre ne concentre que 0,001% d’eau, tout le reste étant de la roche.
LP : Le mot « vie » n’a pas été défini. Par exemple, il y a un débat sur le fait que le virus soit vivant ou non.
MV : Il y a une forme de vie dont on sait définir certaines manifestations. Pour les exobiologistes, le virus n’est pas vivant car il n’a pas de métabolisme propre. Le virus est un sous-produit de la vie, comme le smartphone est le sous-produit de l’Homme. Peut-elle avoir un autre solvant que l’eau ? On ne va pas chercher la vie mais les manifestations de la vie elle-même, les traces de la vie.
LP : Y a-t-il de la vie dans les comètes ?
MV : L’eau vient des comètes, on le sait désormais, les gens sont d’accord là-dessus. Il y a aussi une chimie qui s’y produit avec du carbone. Ce sera l’objet des recherches du EELT au Chili.
LP : Découvre-t-on de nouveaux gaz et de nouvelles molécules dans l’Univers ?
MV : On a trouvé des planètes gazeuses grâce à la radioastronomie, technique complémentaire de la spectrométrie infrarouge. On connaît actuellement 150 molécules dans le milieu interstellaire. Au-delà, on en trouvera d’autres, c’est certain. Il n’y a pas de chimie qu’on ne puisse pas imaginer sur Terre.
Sommaire
- Civilisation 2.0 à Pariscience
- Le cerveau et ses automatismes – la magie de l’inconscient
- Vivre avec les robots
- Sommes-nous fait pour courir ?
- Gorilles du Congo – Sauvetage à la tronçonneuse
- En quête de vie extraterrestre
- Bird Brain
- Conclusions de notre semaine
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