Dur de ne pas être surpris par les serpents se trémoussant sur un air joué par les musiciens s’affichant dans les pays du Maghreb ou en Inde. S’agit-il de flûtes enchantées, d’invertébrés «savants» qui ont le rythme dans les écailles, ou d’autres choses ? Nombre de fantasmes (et de films) se sont animés après avoir vu un tel spectacle. Alors, des scientifiques ont décidé de se pencher sur la question…
Non. Le charme n’a rien à voir avec la musique mais plutôt tout à voir avec le charmeur agitant un Pungi, un instrument à anche taillée pourvue d’une gourde, face du serpent. Les serpents n’ont pas d’oreilles externes et ne peuvent percevoir que de basse fréquence comme un vrombissement.
Quand ils voient quelque chose de menaçant, ils se lèvent dans une posture défensive. “Le mouvement du serpent est complètement focalisé sur la gestuelle de la personne”, déclare Robert Drewes, président du département de l’herpétologie (l’étude des amphibiens et reptiles) à l’Académie des Sciences de Californie à San Francisco. Quand “il se balance, le serpent se balance”.
Drewes, spécialisé dans les grenouilles, a étudié comment les animaux répondent à l’appels de leurs congénères. Les grenouilles ont un ouïe très fine, ce qui est logique, puisque les sons aériens sont vitaux pour leurs procréations : un mâle coassant appelle une femelle. Chaque appel de chacune des espèces de grenouilles est distinct, et Drewes peut marcher les yeux bandés dans une partie de la réserve Arabuko-Sokoke au Kenya et identifier 15 espèces seulement grâce aux différents appels.
Traduit en partie de l’article original PopularScience, par Sébastien B.
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