Les personnes croyantes sont moins intelligentes que les non-croyantes, selon une nouvelle revue mise en place après 63 études scientifiques émises depuis près d’un siècle.
Une équipe dirigée par Miron Zuckerman de l’Université de Rochester a découvert « une relation négative fiable entre l’intelligence et la religiosité » dans 53 des 63 études. Même chez les plus âgés, les gens intelligents sont moins susceptibles de croire ont constaté les chercheurs – et les raisons pour lesquelles les gens ayant un QI élevé évitent la religion pourrait ne pas être aussi simple qu’on le pensait auparavant.
Des études antérieures ont eu tendances à supposer que les gens intelligents « savaient simplement mieux », écrivent les chercheurs – mais les raisons peuvent être plus complexes.
Par exemple, les gens intelligents sont plus susceptibles d’être mariés, et ont plus de chances de réussir dans la vie – ce qui peut appeler à avoir moins « besoin » de religion.
Les études utilisées dans l’article de Zuckerman incluent des analyses sur les croyances de toute une vie d’un groupe de 1500 enfants surdoués – ceux avec des QI dépassant les 135 – dans une étude qui a débuté en 1921 et se poursuit encore aujourd’hui.
Même à des âges compris entre 75 et 91 ans, les enfants de l’étude de Lewis Terman ont obtenu des résultats de religiosité bien inférieurs à la population en général – contrairement à la croyance largement répandue que les gens se tournent vers Dieu à mesure qu’ils vieillissent. Les chercheurs ont noté que les données manquaient sur les attitudes religieuses inhérentes à la vieillesse et ont souligné : « Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour résoudre ce problème ».
Dès 1958, Michael Argyle a conclu : « Bien que les enfants intelligents saisissent les concepts religieux plus tôt, ils sont aussi les premiers à douter de la véracité de la religion, et les étudiants intelligents sont beaucoup moins enclins à accepter les croyances orthodoxes, et plutôt moins susceptibles d’avoir des attitudes proreligieuses ».
Une étude de 1916 citée dans l’article de Zuckerman (Leuba) a constaté que « 58% des scientifiques choisis au hasard dans tous les États-Unis ont exprimé une incrédulité, ou le doute quant à l’existence d’un Dieu. Cette proportion [aujourd’hui] est passée à près de 70% pour les scientifiques les plus éminents ».
Le document, publié dans la revue académique Personality and Social Psychology Review, a détaillé : « la plupart des explications existantes (d’une relation négative) partage un consensus – le postulat que les croyances religieuses sont irrationnelles, non ancrées dans la science, non vérifiables et, par conséquent, peu attrayantes pour des gens intelligents qui « savent mieux ».
La réponse peut, cependant, être plus complexe. Les gens intelligents peuvent simplement être en mesure de se fournir eux-mêmes leurs propres bienfaits psychologiques offerts par la religion – comme « l’autorégulation et l’autoamélioration », parce qu’ils sont plus susceptibles de réussir et avoir une vie stable.
« Les gens intelligents passent généralement plus de temps à l’école – une forme d’autorégulation qui peut donner des avantages sur le long terme », ont écrit les chercheurs. « Beaucoup de gens intelligents obtiennent des emplois de plus haut niveau (et un meilleur emploi, avec un salaire plus élevé) conduisant à une meilleure estime de soi, et encourageant le contrôle personnel de ses croyances ».
« Enfin, les gens les plus intelligents sont plus susceptibles d’être et de rester marié (attachement plus fort), mais pour les gens intelligents, cela arrive tard dans la vie. Nous suggérons donc qu’au fur et à mesure de leur évolution de vie, passant de l’étape jeune adulte à l’âge adulte, puis à l’âge mûr, les avantages de l’intelligence peuvent continuer à s’accroître ».
Les chercheurs suggèrent que de nouvelles études sur la « fonction » religieuse peut en révéler davantage.
« Les gens s’appropriant les fonctions que la religion fournit sont susceptibles d’adopter l’athéisme, les personnes dépourvues de ces fonctions mêmes (par exemple les plus pauvres et les plus démunis) sont susceptibles d’adopter le théisme », écrivent les chercheurs.
Citations de Yahoo News
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