La tomodensitométrie cérébrale prouve une théorie de Freud : la culpabilité joue un rôle clé dans la dépression

La tomodensitométrie cérébrale prouve une théorie de Freud : la culpabilité joue un rôle clé dans la dépression

La tomodensitométrie cérébrale prouve une théorie de Freud : la culpabilité joue un rôle clé dans la dépression 275 183 Sébastien BAGES

Les scientifiques ont montré que le cerveau des personnes atteintes de dépression réagit différemment à des sentiments de culpabilité – même après que leurs symptômes aient disparu.


Des chercheurs de l’Université de Manchester ont découvert que les scans du cerveau de personnes, ayant des antécédents de dépression, diffèrent dans les régions associées à la culpabilité et à la connaissance d’un comportement socialement acceptable d’individus qui ne sont jamais déprimés.

L’étude – publiée dans la revue Archives of General Psychiatry – fournit la première preuve des mécanismes cérébraux expliquant l’observation classique de Freud : « la culpabilité exagérée et auto-accusatrice sont la clé de la compréhension de la dépression.

Le chercheur principal, Dr Roland Zahn de l’Université des Sciences Psychologiques, a déclaré : « notre recherche fournit le premier mécanisme cérébral pouvant expliquer l’observation classique par Freud disant que la dépression se distingue de la tristesse « normale » par la prédisposition à des sentiments exagérés de culpabilité ou d’auto-accusation ».

« Pour la première fois, nous mettons en lumière les régions du cerveau qui font le lien entre la connaissance d’un comportement socialement acceptable – le lobe temporal antérieur – avec les sentiments de culpabilité – la région du cerveau subgénual – chez les personnes qui sont sujettes à la dépression ».

L’étude a utilisé l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) afin d’analyser le cerveau d’un groupe de personnes après la rémission d’une dépression majeure (supérieure à un an), et un groupe témoin qui n’ont jamais souffert de dépression. Les deux groupes ont été invités à s’imaginer mal agir, par exemple en étant « avare » ou « autoritaire » envers leurs meilleurs amis. Ils ont ensuite présenté leurs ressentis à l’équipe de recherche.


« Les analyses ont révélé que les personnes, ayant des antécédents de dépression, n’avaient pas « couplé » les régions du cerveau associées à la culpabilité et à la connaissance d’un comportement approprié aussi fortement que le groupe de contrôle qui n’avait jamais été dans ce cas », a déclaré le Dr Zahn, membre MRC des cliniciens-chercheurs.

« Fait intéressant, ce « découplage » se produit uniquement lorsque les personnes, sujettes à la dépression, se sentent coupables ou se blâment, mais pas quand elles se sentent en colère ou blâment les autres. Cela pourrait refléter un manque d’accès aux informations sur ce qui est exactement inapproprié dans leur comportement lorsque l’on se sent coupable, étendant ainsi la culpabilité à des choses dont ils ne sont pas responsables et se sentent donc coupables de tout ».

La recherche, en partie financée par le Medical Research Council (MRC), est importante, car elle révèle des mécanismes du cerveau qui sous-tendent les symptômes spécifiques de la dépression. Ainsi, il serait possible d’expliquer pourquoi certaines personnes réagissent au stress par la dépression, plutôt que l’agression.

L’équipe étudie si les résultats de l’étude peuvent être utilisés pour prédire le risque de dépression après la rémission d’un épisode précédent. En cas de succès, cela pourrait fournir le premier marqueur de risque dépressif par IRMf dans le futur.


Citations de EurekAlert
Crédit image : Université de Manchester

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Sébastien BAGES

Plus de trois années de travail passionné sur Civilisation 2.0 Actus, et fondateur de l'association Civilisation 2.0, je mets à contribution mon expertise de veille technique et scientifique, mon analyse de chef de projet, mon engouement pour la science et ses outils, et mon expérience dans le développement stratégique afin d'offrir à tous ce qui en résulte.

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