Des applications comme la télévision holographique ont longtemps été relégués comme la prochaine grande chose à accomplir dans un lointain avenir. Mais à Louvain, un laboratoire belge en R&D pour la nanotechnologie a mis au point un processus qui pourrait nous rapprocher de la diffusion d’images holographiques en temps réel.
Des scientifiques de l’Institut de micro-électronique et composants (IMEC) croient, comme d’autres chercheurs, que les images holographiques sont la réponse pour résoudre la fatigue oculaire et les maux de tête liés aux images 3D.
À l’IMEC, leur travail consiste à créer des pixels en mouvement. Ils conçoivent des écrans holographiques en braquant des lasers sur des plates-formes de microsystèmes électromécaniques (MEMS) qui peuvent se déplacer de haut en bas comme des petits pistons réfléchissants.
« La visualisation holographique promet d’offrir une expérience visuelle 3D naturelle pour les téléspectateurs, sans effets secondaires indésirables comme les effets stéréoscopiques 3D (lunettes inconfortables, yeux tendus, expérience fatigante) », explique l’institut.
Dans leur système nanométrique, ils travaillent sur des puces fabriquées en faisant croître une couche d’oxyde de silicium sur des plaquettes de silicium. Cela donne de petits carrés d’oxyde de silicium gravés en alternance de manière plus ou moins fine afin de former un damier. Un revêtement d’aluminium réfléchissant est placé sur la tête de la puce. Lorsque la lumière laser frappe la puce, elle rebondit sur les bords entre les pixels adjacents à un angle. La lumière diffractée interfère de manière constructive et destructive pour créer une image 3-D où de petites plates-formes en miroir se déplaçant de haut en bas, de nombreuses fois par seconde, pour créer une projection en mouvement. Le procédé peut aussi être décrit comme des pixels proche d’une lumière parasite. Les petites distances entre ceux-ci génèrent une image que l’œil humain peut ainsi voir.
Imec espèrent construire la première structure, «preuve-de-concept» en mouvement d’ici la mi-2012. « La vision d’IMEC est de concevoir un sublime écran 3D : un affichage holographique avec un angle de 60° de diffraction et une expérience visuelle haute définition », déclare la société.
En tant que tel, Imec aura beaucoup de concurrences dans cette course hautement complexe à l’imagerie holographique. Selon des rapports publiés en 2011, les équipes de recherche visent à faire de la «holo-technologie» plus une réalité qu’une liste de souhaits pour les consommateurs.
Démonstration de la technique :
Traduit de l’article original PhysOrg, par Sébastien B.
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