L’utilisation du graphène dans les télécommunications pourrait accélérer considérablement la vitesse d’Internet jusqu’à une centaine de fois, selon une nouvelle étude exécutée par des scientifiques de l’Université de Bath, du département de Physique.
Dans un article publié dans Physical Review Letters, des chercheurs du Centre pour la Science du Graphène de l’Université de Bath et Exeter ont démontré pour la première fois que le taux de réponses optiques s’avérait être incroyablement courts en utilisant du graphène – ce qui pourrait ouvrir la voie à une révolution dans le monde des télécommunications.
[box type= »info » align= »alignleft » width= »300px »]Le graphène est un cristal bidimensionnel (monoplan) de carbone dont l’empilement constitue le graphite. Isolé en 2004 par Andre Geim, département de physique de l’université de Manchester. Produit de deux manières : extraction mécanique du graphite (graphène exfolié) ou chauffage d’un cristal de carbure de silicium (graphène epitaxié)[/box]Chaque jour, de grandes quantités d’informations sont transmises et traitées par les dispositifs optoélectroniques tels que les fibres optiques, les lasers et les photodétecteurs. Les signaux sont envoyés par des photons dans la fréquence infrarouge et traités à l’aide de commutateurs optiques qui convertissent les signaux en une série d’impulsions de lumière.
Habituellement, les commutateurs optiques répondent à un taux de quelques picosecondes – autour d’un millième de milliardième de seconde. Grâce à cette étude portant sur un commutateur optique utilisant peu de couche de graphène, les physiciens ont observé un taux de réponse à hauteur d’une centaine de femtosecondes – près de cent de fois plus rapide que les matériaux usuels.
Le graphène a une épaisseur de seulement un atome, mais est remarquablement solide. Les scientifiques ont suggéré qu’il faudrait un éléphant, en équilibre sur un crayon pour percer une seule feuille. Déjà surnommé matériau miracle dû à son bas coût, sa robustesse, sa légèreté, sa souplesse et sa conductivité, il pourrait maintenant entrer sur le marché afin d’améliorer considérablement les télécommunications.

Commentant sur les principales conclusions du rapport, le chercheur principal, Dr Enrico Da Côme, a déclaré : « Nous avons constaté un taux de réponse optique ultrarapide. L’utilisation « de quelques couches de graphène » a des applications intéressantes pour le développement de composants optoélectroniques à haute vitesse basés sur le graphène. Cette réponse rapide est aussi à accorder à son utilisation dans la partie infrarouge du spectre électromagnétique, où de nombreuses applications inhérentes aux télécommunications, à la sécurité et aussi à la médecine sont en train de se développer et affectent notre société ».
Le co-directeur du Centre pour la Science du graphène à Bath, professeur Simon Bending, a ajouté : « Plus nous en découvrons sur le graphène, plus ses propriétés semblent être remarquables. Cette recherche montre qu’il a aussi des propriétés optiques uniques qui pourraient trouver de nouvelles applications importantes ».
À long terme, cette recherche pourrait également conduire au développement de lasers à cascade quantique à base de graphène. C’est quoi encore ce truc ? De la S.F. ? Non, les lasers à cascade quantique sont des lasers semi-conducteurs utilisés dans la surveillance de la pollution, la sécurité et la spectroscopie. Le graphène pourrait devenir une plate-forme unique pour tout ces superbes applications.
Citations de l’Université de Bath
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