Si on en croit le battage médiatique, pouvoir imprimer en 3D signifie que plus personne n’aura dorénavant besoin d’aller faire ses courses pour acheter une cuillère, un bibelot, du matériel de bricolage ou même des chaises. Un petit bémol cependant… la taille des objets que vous pouvez imprimer est limitée par le volume de votre imprimante 3D.
L’imprimante Cube, par exemple, qui se veut à destination du fortuné grand public avec un coût de 1299$ (~1000€), ne peut imprimer que dans un volume de la taille d’une boîte à lunch.
Certains laboratoires de recherche peuvent se permettre de se servir de grandes imprimantes, mais le particulier est coincé à imprimer des petits canards, des tampons et autres babioles en plastique.
Un nouvel outil logiciel – développé par Linjie Luo et ses collègues de l’université de Princeton – divise automatiquement les grands modèles 3D dans les dimensions avec lesquelles une petite imprimante peut composer, en ajoutant des connecteurs pour reconstituer l’objet entier.
Le logiciel, appelé Chopper, fonctionne en analysant un modèle 3D avant de l’imprimer et le décompose de manière optimale. Les zones de connexion des objets sont placées aussi loin que possibles des zones de fortes contraintes mécaniques, permettant ainsi de diviser le projet en autant de sections possibles.
Effectuer ces types de calculs pour des objets 3D est complexe, mais Chopper a été généralement en mesure de concevoir des parties qui ont mieux fonctionné que celles définies par les humains (sauf pour un tatou imprimé en 3D, pour des raisons que l’équipe de Princeton n’a pas compris, mais ce n’est peut-être pas une grande perte… à moins que vous soyez fan de tatous ou de t.A.T.u. ?).
Bien que cela ouvre une brèche où s’engouffrer pour les imprimantes à destination des particuliers souhaitant effectuer de plus gros et utiles objets, l’équipe a découvert que les imprimantes à destination des consommateurs ont tendance à être incapable d’imprimer des pièces scindées avec une fidélité assez haute pour être utile.
La recherche a été présentée à la conférence SIGGRAPH Asia à Singapour jeudi dernier.
Cela pourrait mettre en avant le besoin de normaliser la qualité d’impression et matériel des imprimantes afin que les consommateurs aient une haute fidélité des objets qu’ils ont dessinés. En effet, quand vous imprimez une photo, vous ne voulez surement pas avoir un Picasso. Ainsi cela doit être de même avec la 3D.
Démonstration :
Certaines citations de New Scientist
Crédits médias © New Scientist – © Princeton
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