Certains pensaient que la lune s’habillait d’un rouge apocalyptique, d’autres qu’il fallait ployer devant elle ; mais jamais personne n’y a été insensible – et encore moins Brian Koberlein.
Quand vous observez dans le ciel nocturne, Mars apparaît d’une couleur rougeâtre brûlée, qui, en fonction des mois et des années, est parfois plus lumineuse ou plus sombre, se déplaçant sensiblement par rapport aux étoiles visibles en arrière de sa course.
Nous pouvons même penser qu’elle semble s’arrêter le long de son chemin étoilé et aller en sens inverse durant un certain laps de temps, présentant ce qui est connu comme un mouvement rétrograde.

Exemple de mouvement rétrogade – CC Brian Brondel
Nous savons aujourd’hui que Mars est une planète beaucoup plus petite que la nôtre. Sa masse est de seulement environ 11% celle de la Terre, et sa taille représente la moitié de celle de la Terre. Et pourtant, elle possède de nombreuses caractéristiques qui nous sont familières.
Une journée martienne n’est que de 37 minutes de plus que la nôtre. Son axe est incliné d’environ 25 degrés, sensiblement identique à nos 23 degrés terrestres, et elle connaît donc des saisons. Son atmosphère est mince, donc pas écrasante, avec toutefois une température plus froide que sur Terre, restant cependant plus domesticable que les extrêmes de la Lune.
De toutes les planètes outre la Terre, Mars est celle que nous connaissons le mieux. Il y a eu 21 missions réussies vers Mars. Des satellites ont été mis en orbite de la planète, et des rovers ont circulé à sa surface. Nous savons que Mars avait abrité des étendues d’eau liquide, et qu’elle a une géologie complexe. Elle pourrait même héberger la vie. Nous avons découvert que les conditions de la planète étaient favorables à l’émergence d’organismes vivants tels que nous les connaissons, même si nous n’avons pas encore trouvé d’indications claires de vies martiennes passées ou présentes.
Mars est aussi une cible importante pour l’exploration humaine. De toutes les planètes, Mars est la plus facile à atteindre, et il y a déjà de nombreux plans pour des missions sur notre monde voisin.
Lorsque les débarquements lunaires eurent lieu dans les années 1960 et 1970, ils étaient une démonstration de prouesses américaines réalisées sous l’ombre de la guerre froide.
Il est trop tôt pour savoir laquelle des missions martiennes humaines deviendra un succès, ou si elle sera financée par des initiatives gouvernementales ou privées, mais les chances sont élevées pour que ce soit le fait d’une collaboration de nationalités, avec pour objectif de repousser les limites de l’exploration humaine. Il n’est pas possible que cela se déroule dans l’ombre d’une guerre.
Alors, peut-être, quand le premier Homme mettra le pied sur Mars, il pourra fièrement déclarer :
« C’est ainsi que, grâce à la paix, l’humanité a conquis le dieu de la guerre ».
[notification type= »notification_info » ]Brian Koberlein est un astrophysicien et professeur à Institut de Technologie de Rochester. Il est également un célèbre écrivain sur des sujets touchant à l’astronomie, la physique et divers autres de son goût. SON BLOG.[/notification]
Citations : Brian Koberlein avec son accord véhément
Crédit image À-la-Une : © ESA
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