Des satellites espions détournés de leurs objectifs pour la recherche sur l’énergie sombre

Des satellites espions détournés de leurs objectifs pour la recherche sur l’énergie sombre

Des satellites espions détournés de leurs objectifs pour la recherche sur l’énergie sombre 720 529 Sébastien BAGES

Deux satellites espions, de la même qualité que le télescope Hubble, ont été offerts par le Département de la Défense US à la NASA. Ces derniers espèrent que ce « don » permettra d’accélérer l’étude de la mystérieuse énergie sombre qui influe sur l’expansion de l’univers.


Les télescopes ont été conçus pour espionner vers le bas (sur la Terre), mais le Pentagone a décidé qu’ils n’étaient pas nécessaires après tout, et en Janvier 2011 les ont offerts à la NASA. L’agence spatiale a depuis réfléchi à la meilleure utilisation pour ce qu’ils considèrent être une aubaine. Le 4 Juin, il a été dévoilé un plan visant à utiliser l’un des télescopes pour la mission Explorateur pour l’Étude à Grand Champ dans l’Infrarouge (WFIRST). Son large champ de vision est idéal pour la tâche WFIRST d’exploration du ciel en quête de type-supernovae – explosion des étoiles qui peuvent révéler l’influence de l’énergie sombre en mesurant la lumière étendue par l’expansion de l’Univers.

En 2010, WFIRST a été nommé comme priorité des télescopes pour la décennie à venir par le US National Research Council. Mais avec l’envolée des coûts du télescope spatial James Webb, cette étude était tombée dans l’incertitude, et a poussé la mission de son retour à 2024 au plus tôt.

Les responsables de la NASA espèrent que la date de récupération peut maintenant être étirée à l’horizon 2020, mais l’agence n’a pas encore éclairci dans quelle mesure l’aubaine devrait réduire les coûts du projet WFIRST, précédemment estimé à 1,6 milliard de dollars. Les nouveaux télescopes seront mis en orbite géosynchrone, plutôt que le plan original de lancement plus coûteux qui était un point stable gravitationnel à quelque 1,5 million de kilomètres de la Terre. Mais des instruments supplémentaires de collecte de données devront tout de même être construits.

Jusqu’à présent, seuls quelques chercheurs ont examiné les télescopes, actuellement entreposés à Rochester à New York, bien que l’excitation soit croissante. « Juste connaître l’existence de ce matériel fait tourner la tête, et vous fait vous demander ce que vous pourriez en faire », dit Adam Riess du Space Telescope Science Institute à Baltimore, dans le Maryland, qui a partagé le Nobel de physique 2011 pour la découverte de l’énergie sombre.


 
Citations de NewScientist
Crédit image : James Web Telescope © NASA

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Sébastien BAGES

Plus de trois années de travail passionné sur Civilisation 2.0 Actus, et fondateur de l'association Civilisation 2.0, je mets à contribution mon expertise de veille technique et scientifique, mon analyse de chef de projet, mon engouement pour la science et ses outils, et mon expérience dans le développement stratégique afin d'offrir à tous ce qui en résulte.

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