De nouvelles recherches ont démontré le potentiel d’un nouveau type de nanomatériaux à filtrer les toxines environnementales présentes dans l’eau.
Une équipe de chercheurs dirigée par les Docteurs Mainak Majumder et Phillip Sheath du Département de génie mécanique de l’Université de Monash, et le Dr Matthew Hill de CSIRO, ont développé un Réseau Organique de Métal (MOF) hautement poreux, qui, presque sans rien d’autre, est stable et capable de filtrer les substances de l’eau.
Les MOFs sont des amas d’atomes métalliques reliés par des molécules organiques et connus pour leurs capacités exceptionnelles de stocker ou séparer des gaz, tels que le dioxyde de carbone. C’est l’une des premières études démontrant leurs applications de séparation dans un environnement aqueux.
Le dr Majumder a signalé, dans la publication sur la revue Chemistry of Materials (Chimie des matériaux) et dans le prestigieux journal Science, que la structure uniforme du MOF permet de concevoir des filtres très efficaces.
« Ce sont des matériaux cristallins mais avec une différence : ils ont des pores qui sont tous exactement de la même taille. Ainsi, alors qu’une substance peut se loger dans les pores et être capturée, une autre, qui serait plus grande de seulement un dixième de nanomètre, ne rentrerait pas », a expliqué Majumder.
« Il en résulte que vous pouvez détecter et capturer des substances qui sont présentes en faibles concentrations, ou mélangées avec d’autres matériaux ».
Les chercheurs ont démontré la capacité de filtration du nouveau MOF en tamisant du paraquat – un herbicide qui a été lié à l’apparition de la maladie de Parkinson. Le MOF est un filtre très précis, il a su supprimer le paraquat, mais a conservé d’autres produits.
« Parce que les MOFs sont flexibles, nous avons constaté que leur structure avait changé quand ils ont absorbé le paraquat. Cela signifie que notre MOF pourrait constituer la base d’un dispositif pour tester rapidement et facilement les contaminants de l’eau », a déclaré le Dr Hill. Effectivement, « en raison de ses propriétés de filtrage très précis, cette application test pourrait fournir des informations très précises sur la contamination d’un segment ».
Un seul contaminant, le paraquat, a été testé dans cette étude, mais le MOF pourrait être modifié pour filtrer d’autres contaminants.
Citations de ScienceAlert, via l’Université de Monash
Crédit image À-la-Une : © Monash University – Un nouveau type de réseau organique de métal peut filtrer aisément les toxines présentes dans l’eau.
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