Une chirurgie reconstructive pionnière a apporté un nouvel espoir à un ‘petit nombre’ de femmes dans le monde. Elles seraient 140 millions à souffrir de la douleur et de la désolation sexuelle ayant pour cause des mutilations génitales.
Nouvellement publié suite à des essais de chirurgie réparatrice sur des centaines de femmes, l’article a révélé que les opérations se sont passées avec succès pour la plupart d’entre elles, soulageant la douleur et améliorant le plaisir sexuel.
« La vraie nouvelle, est qu’il faisable de donner un retour du plaisir, possible de reconstruire le clitoris, et possible de redonner aux femmes leurs identités perdues », explique Pierre Foldès, de l’Hôpital Saint-Germain Poissy en France, qui a développé la procédure.
Foldès et ses collègues ont suivi près de 3000 femmes, la plupart du temps en provenance du Mali, du Sénégal et de Côte-d’Ivoire – un an après avoir subies l’opération. Parce que le tissu clitoridien interne survit à la mutilation, les chirurgiens ont pu modeler un tissu cicatriciel et construire un nouveau clitoris qui fonctionnerait de façon normale.
Parmi les 866 femmes qui ont répondu au suivi, 821 ont déclaré que leur douleur avait décru ou que leur condition n’était pas pire. Le plaisir clitoridien s’était amélioré ou n’était pas pire pour 815 femmes. 290 femmes ont rapporté un assouplissement substantiel de la douleur, et 430 ont pu expérimenter à nouveau des orgasmes – dont 129 qui n’en avaient jamais eu auparavant.
Seulement 5% des répondantes ont souffert d’effets secondaires, tels que des saignements, et 20% ont pris moins de plaisir qu’avant la procédure.
Toutes les chirurgies ont été réalisées en France. Toutefois Foldès dit qu’il a des plans pour former des chirurgiens à Dakar, au Sénégal, où les mutilations des parties génitales féminines sont farouchement combattues par l’ONG Tostan.
Référence : The Lancet, DOI: 10.1016/S0140-6736(12)60400-0
Citations de New Scientist
Crédit image : Amnon s (Amnon Shavit).Campagne contre la mutilation génitale féminine en Ouganda.
Laisser une réponse