Malgré des avancées surprenantes en informatique et en imagerie, les personnes atteintes de graves déficiences visuelles sont souvent aidés par la technologie la plus fondamentale imaginable : une canne.
Plus tôt cette année, deux jeunes diplômés de la School of Engineering and Applied Science, Eric Berdinis et Jeff Kiske, ont détourné ensemble un équipement dédié habituellement aux jeux vidéo, dans le but de venir en aide aux déficients visuels. Appelé le Kinecthesia, leur système est une ceinture où sont fixées des caméras, et des appareils émettant des vibrations directionnelles par une rétroaction de l’environnement immédiat des utilisateurs.
Bien qu’il soit fraîchement sorti de l’atelier, le Kinecthesia génère déjà un buzz : il a été sélectionné comme l’un des 10 projets pour la conférence Google Zeitgeist Young Minds, qui met en évidence des inventions innovantes de jeunes étudiants.
Berdinis et Kiske avaient initialement conçu cet appareil pour leur projet de fin d’étude qui leurs avait été affecté par le professeur Rahul Mangharam. La consigne était de créer un dispositif médical. Le duo a commencé immédiatement à explorer le système Kinect de Microsoft, qui est un capteur utilisant plusieurs caméras pour transposer les mouvements réels d’un joueur, en actions sur l’écran.
« Nous avons vu qu’il n’y avait pas beaucoup de dispositifs d’assistance pour aider la vision, en dépit de tous ces nouveaux appareils et des choses comme la Kinect », déclare Kiske. « Nous avons simplement trouvé que c’était cool de commencer à jouer avec ses capacités. »
Reconnaissant la capacité de la Kinect pour traduire la profondeur des détails de l’environnement en une information numérique, à la manière d’une canne de marche high-tech, l’équipe a trouvé comment intégrer ce type de technologie dans un appareil portable. L’échange d’informations entre les caméras et la BeagleBoard, un ordinateur ultra-compact, a été la première étape.
« La Kinect n’a pas pour objectif de fonctionner avec autre chose que la Xbox. Afin qu’elle devienne compatible avec le processeur, nous avons dû modifier le code et c’est ce qui a été l’un des plus grands défis », explique Berdinis. Bien que la Kinect soit puissante à déterminer les distances, l’autre défi avait été de savoir comment transmettre les informations à l’utilisateur.
« Nous ne voulions pas submerger l’utilisateur de signaux sonores ou de moteurs de vibration tout autour de taille », explique Berdinis. « À mesure des tests et des erreurs, nous avons constaté que trois zones «buzzer» étaient suffisantes. »
Les trois buzzers, positionnés à gauche, au centre et à droite, vibrent une fois que les objets deviennent assez proches pour éventuellement gêner l’utilisateur, et augmentent d’intensité au fur et à mesure qu’il se rapproche.
Berdinis et Kiske continueront à travailler sur le Kinecthesia. Les contacts pris par le biais de la conférence Google leurs ont permis de travailler avec une communauté de malvoyants et d’affiner leur système dans ce qui pourrait être un produit qui leurs changeront la vie.
Si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur ce produit et son avancement, connectez-vous sur : http://www.kinecthesia.com/
Traduit de l’article original de PhysOrg via L’Université de PENN, Sébastien B.
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