Une étape importante vers l’élaboration d’une méthode rapide et peu coûteuse de diagnostic de l’autisme vient d’être franchie par l’Université d’Uppsala, ainsi que d’autres universités. Grâce à la spectrométrie de masse, une technologie de pointe, des chercheurs ont réussi à observer des biomarqueurs prometteurs provenant d’un petit échantillon de sang. L’étude vient d’être publiée dans la prestigieuse revue Nature Translational Psychiatry.
Jusqu’à aujourd’hui, aucun biomarqueur pour l’autisme n’avait été reconnu. Des chercheurs du Centre Berzelii et du laboratoire Science for Life à Uppsala, en collaboration avec des collègues de l’Université Linnaeus en Suède et de la Faculté de médecine de Téhéran en Iran, ont découvert certains biomarqueurs prometteurs.
De nombreuses maladies sont causées par des altérations de protéines à l’intérieur et l’extérieur des cellules de l’organisme. En étudiant les motifs protéiques dans les liquides tissulaires et de tout le corps, ces modifications peuvent fournir des informations importantes sur les causes sous-jacentes de la maladie. Parfois, des motifs protéiques peuvent également être utilisés comme biomarqueurs pour permettre un diagnostic ou comme un outil de pronostic pour suivre l’évolution d’une maladie. Des perturbations du système nerveux actuellement à l’étude ont été mises au point, lorsque les scientifiques ont disséqué les modèles de protéines dans les troubles du spectre autistique (TSA).
Pour identifier des biomarqueurs potentiels (peptides ou protéines), les chercheurs ont effectué une analyse détaillée des protéines du plasma sanguin d’enfants atteints de TSA par rapport à un groupe témoin. En utilisant les méthodes de spectrométrie de masse, ils ont réussi à identifier des peptides composés de fragments d’une protéine se situant dans le système immunitaire, la protéine C3 du complément facteur.
« L’étude se base sur des échantillons de sang provenant d’un groupe relativement restreint d’enfants, et ses résultats indiquent le potentiel de notre stratégie méthodologique. Il y a déjà un lien connu entre cette protéine et TSA, ce qui renforce encore les résultats », dit Jonas Bergquist, professeur de chimie analytique et de neurochimie au Département de Chimie – BMC (BioMedical Centre) à Uppsala.
L’espoir, que nous expose cette nouvelle série de biomarqueurs, repose sur la constitution d’un système de diagnostic fiable avec de faibles prélèvements de sang dans le but de révéler des maladies telles que l’autisme, mais aussi le syndrome d’Asperger, le syndrome d’Heller et l’autisme atypique.
Citations de EurekAlert
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