Une équipe de chercheurs de l’Université Nationale d’Australie a fait un pas de plus vers une meilleure compréhension du fonctionnement des organismes, après avoir découvert comment l’information épigénétique est transmise d’une génération de cellules à l’autre.
Le chercheur principal, Dr David Tremethick, de l’École en Recherche Médicale John Curtin, a déclaré que développer une meilleure compréhension de ces processus épigénétiques a d’importantes implications potentielles pour la santé humaine, en particulier le traitement et la prévention de maladies comme le cancer.
Les résultats ont été publiés dans un nouvel article sur le site internet de Nature Structural & Molecular Biology.
L’épigénétique est une science récente en génétique. Les mécanismes épigénétiques vont au-delà de l’information stockée dans l’ADN, pour fournir une couche supplémentaire de données qui commandent quand et où les gènes sont exprimés. Elle détermine quelle fraction des 20.000 gènes, qui composent le génome humain, entrent en jeu pour s’assurer que les bons gènes soient exprimés dans un type de cellule. Cette information épigénétique doit être transmise aux générations suivantes ou ‘hérité’ pour que les cellules fonctionnent correctement tout au long de nos vies.
« Nous savons que les cellules se régénèrent tout le temps et que l’information épigénétique doit donc être sans cesse restaurée, la question est de savoir comment cela se passe réellement », a déclaré le Dr Tremethick.
« Notre étude a porté sur cette importante question sans réponse, en étudiant comment l’information épigénétique est rétablie à la suite de la division cellulaire de cellules souches, ce qui est essentiel pour leur renouvellement.
« En utilisant des cellules souches de souris comme système modèle, nous avons découvert que l’héritage de l’information épigénétique, comment l’information est transmise, était beaucoup plus dynamique et instable que nous nous y attendions ».
« Du point de vue de la santé, cela a deux conséquences : positives et négatives. D’une part, cette instabilité ouvre la possibilité à l’information d’être corrompue, car elle est passée de cellule en cellule, provoquant des maladies. D’autre part, elle souligne le potentiel d’être un jour en mesure d’intervenir dans le processus de correction des informations corrompues ou d’arrêter sa transmission à une autre génération ».
« La prochaine étape est de comprendre comment ces informations épigénomique sont naturellement modifiées pour permettre la bonne transition d’une cellule souche à une cellule de lignée engagée, qui se développe pendant la période embryonnaire humaine. Ceci, à son tour, permettra une meilleure compréhension de la façon dont ce processus d’héritage ne va pas, dans des maladies telles que le cancer ».
Dr Tremethick a signalé que les dernières avancées en matière de techniques de séquençage de l’ADN ont permis une révolution dans le domaine de l’épigénétique, où l’École en Recherche Médicale John Curtin est devenue participante internationale majeure.
« Nous sommes impatients d’obtenir des résultats plus positifs de notre programme de recherche et de contribuer aux progrès mondiaux dans ce domaine de pointe qu’est l’épigénétique », a-t-il conclut.
Citations de Science Alert, via Expert Guide
Crédit image À-la-Une : En utilisant de cellules souches de souris, les chercheurs ont constaté que la transmission de l’information épigénétique entre les cellules est plus dynamique et instable que prévu. – © Deliormanli / iStock
[…] Une équipe de chercheurs de l’Université Nationale d’Australie a fait un pas de plus vers une meilleure compréhension du fonctionnement des organismes, après avoir découvert comment l’information épigénétique est transmise d’une génération de cellules à l’autre…°°°°°°°°°°°°°Australian National University-John Curtin School of Medical Research//Dr David Tremethick : http://jcsmr.anu.edu.au/News-events/22oct2012/cracking-epigenetic-code […]