Les technologies se basant sur l’autoassemblage pourront-elles offrir des avantages supérieurs aux approches classiques de conception de nos outils ?
Pour assurer la survie de la loi de Moore et le succès de l’industrie de la nanoélectronique, des techniques de fabrication alternatives se doivent d’émerger afin d’offrir des avantages qui surpassent la structuration classique de haut en bas pour la conception de tout produit. Ce champ complexe de recherche est très activement en exploration.
Un effort conjoint de l’Université Aalto d’Helsinki, le centre Politecnico di Milano, et le Centre de recherche technique VTT de Finlande, a démontré qu’il est possible d’aligner des structures moléculaires autoassemblées de l’échelle nanométrique à l’échelle millimétrique sans intervention de stimuli externes.
L’autoassemblage moléculaire est un concept mimétique de la nature qui conduit à l’organisation spontanée de molécules dans des structures plus complexes supramoléculaires et fonctionnelles [définition, voir chimie supramoléculaire]. La recette est « codée » dans la structure chimique des molécules d’autoassemblage.
L’autoassemblage moléculaire a été exploité pour les dispositifs « structurants » fonctionnels, les fils moléculaires, des éléments de mémoire, etc. Cependant, il a généralement besoin de mesures de traitement additionnels pour obtenir un prolongement de l’alignement des structures.
La récente découverte a montré que grâce à d’ingénieux éléments de reconnaissance entre les polymères et les petites molécules fluorées, il a été possible de façonner leur autoassemblage spontané de l’échelle du nanomètre à celle du millimètre, grâce à l’utilisation judicieuse des interactions non-covalentes – ou effets d’environnement conduisant aux phénomènes d’organisation supramoléculaire et de reconnaissance moléculaire [Source Faculté de Chimie à l’Université de Strasbourg]. Après le traitement, les fluoromolécules libérées peuvent éventuellement être éliminées lors du conditionnement thermique.
Ce concept ouvre de nouvelles voies pour les nanoconstructions de grande envergure, par exemple dans la fabrication de nanofils – ce qui est d’ailleurs actuellement à l’étude.
Plus d’informations dans la publication sur la revue scientifique Nature Communications sous la référence DOI: 10.1038/ncomms5043.
Citations de New Scientist
Crédit média : © Université Aalto
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